Ascension du Stok Kangri

Au début de ce voyage en Inde, je n’avais pas pensé du tout à me rendre au Ladakh (je m’étais inscrit à un stage de méditation que j’ai dû annuler). Mais après la Spiti Valley, je décidai de continuer, et d’aller plus haut. Donc de Manali, je me suis rendu au Ladakh, un désert d’altitude où les gens ressemblent plus aux Tibétains qu’aux Indiens.

Arrivé à Leh, la capitale régionale, je rencontre un Français qui a le même projet que moi : aller au sommet du Stok Kangri à 6154 mètres d’altitude. Fred venait de faire un long trek au Zanskar, et donc avait pas mal de matériel. J’ai loué chaussures et crampons, puis acheté quelques vêtements chauds.

Pour faire l’ascension du Stok Kangri, il faut un permis, et normalement un guide. La plus part des trekkers ont aussi des porteurs et toute l’intendance qui va avec. Nous avons réussi à en obtenir un sans guide et nous sommes donc partis sans personne, chargés comme des mules, car nous portons la nourriture pour plusieurs jours en plus de tout le matériel.

Au Camp de Base 1, le premier soir.

Le premier jour, nous atteignons le camp de base 1. Et le jour suivant le deuxième, dernière étape avant le sommet. il n’y a que 3 ou 4 personnes. Nous sommes déjà à plus de 5000 mètres et l’altitude se ressent.

Le jours se lève.

Nous devons démarrer l’ascension à minuit, mais il neige le premier soir. Le deuxième aussi, mais nous décidons de partir, un Lituanien se joint à nous. Comme nous n’avons pas de guide, nous avançons avec le GPS du téléphone. En fait, le plan était de suivre le chemin tracé par tous les autres, mais la neige a tout recouvert.

Arrivés à environ 6000 mètres, nous avons beaucoup de mal à trouver le chemin, c’est un mur qui est devant nous. Fred a le mal d’altitude, ce qui l’oblige à redescendre. Nous continuons donc à deux jusqu’au sommet, que nous atteignons vers 9 heures du matin.

Proche du Sommet, 6154 mètres.

L’émotion est très forte, c’est super. Je pose les drapeaux Tibétains que j’ai préparé avec les prénoms des potes.

Le sommet avec les drapeaux Tibétains
Vue du Sommet

Puis c’est le retour, je n’ai jamais aimé redescendre. C’est plus difficile, on glisse beaucoup.

C’est une des plus belles expériences que j’ai vécu, un moment fantastique. Merci beaucoup à Fred d’avoir participé à cette aventure.